Voyage au Canada – 3ème partie
27 novembre 2008 – 18:36Après avoir contemplé la chute Montmorency, nous traversons le pont de l’île d’Orléans, et nous nous retrouvons sur le Chemin Royal, la route qui fait le tour de l’île. L’île fait une trentaine de kilomètres de long et huit kilomètres de large. A la pointe ouest, nous avons une belle vue sur Québec.
L’île d’Orléans
Sur la route, nous croisons une chocolaterie. Nous en profitons pour nous y arrêter, puis nous nous rendons à l’auberge « Au pt’it bonheur », où nous sommes accueillis chaleureusement. L’équipe de l’auberge nous apprend que nous sommes les premiers clients depuis 3 semaines, car nous sommes en plein dans la saison creuse.
Nous apprenons qu’il est possible de faire du traîneau à chiens, mais malheureusement il n’y a pas encore de neige. Nous parvenons tout de même à négocier une visite du chenil avant de repartir. L’auberge possède environ 150 chiens de traîneau, des Huskies. Nous rentrons d’abord dans l’enclos des chiots, puis nous nous allons rendre visite aux adultes. Cela ne se voit pas vraiment sur la photo, mais il fait -7°C dehors…
Nous reprenons la route en faisant le tour de l’île. Nous nous arrêtons dans une brasserie, où nous dégustons 4 types de bières locales. Nous visitons également une poissonnerie, et goûtons à l’anguille, l’esturgeon et au saumon fumé. Enfin, nous passons dans une cidrerie où l’on nous fait déguster une spécialité locale, le cidre de glace. Obtenu en faisant geler et dégeler des pommes dix fois de suite, ce cidre est beaucoup plus concentré en sucre.
En route pour Saint-Siméon
Après cette séance dégustation, nous quittons l’île en repassant le pont, et nous continuons notre voyage en remontant le fleuve vers le Nord-Est. Nous nous arrêtons à la Baie Saint Paul, où nous apercevons quelque chose d’assez peu commun : on bateau pris dans la glace !
Je ne sais pas quelle température il faisait, mais il y avait beaucoup de vent. Rien que le temps d’enlever mes gants pour prendre la photo, mes doigts étaient déjà congelés.
Nous arrivons à Saint Siméon, où nous dormons non pas dans une auberge mais dans deux chalets au bord du Saint Laurent. Du haut de la falaise, la vue est prenante ; on se croirait à la mer.
Route du fjord
Le lendemain, nous continuons notre route jusqu’à ce que nous arrivions à l’embouchure du fjord de Saguenay, un bras de mer qui relie le lac Saint Jean au nord et le Saint Laurent. La route s’arrête ici, il faut alors emprunter un ferry (traversier, comme ils disent) pour aller en face, à Tadoussac.
Après une dizaine de minutes de traversée, nous commençons à remonter le fjord vers le nord. Je n’ai pas compté le nombre de lacs à côté desquels nous sommes passés, mais il y en a beaucoup, et une bonne partie étaient gelés. Après quelques heures de route, nous tombons enfin sur de la neige, pour la première fois depuis que nous sommes en Amérique !
Le Lac Saint Jean et Val-Jalbert
Nous continuons encore notre route pour arriver à Jonquière, où nous passons la nuit. Le lendemain, nous repartons en direction du lac Saint Jean. Quand nous arrivons sur place, nous constatons qu’il est gelé. Mais gare aux apparences ; la glace ne fait que quelques millimètres d’épaisseur, donc marcher dessus n’est pas une bonne idée. Par contre, le lac est complètement gelé l’hiver, et certains n’hésitent pas à le traverser à pieds !
Nous arrivons ensuite à Val Jalbert, qui restera l’étape la plus au nord de notre périple. Il s’agit d’un village qui a été abandonné dans les années 1930 suite à la fermeture d’une usine.
Les maisons sont d’époque et ont été conservées. Certaines sont dans un état si piteux qu’on se demande comment elles tiennent encore !
Une rivière traverse le village, ainsi qu’une chute d’eau. Les paysages sont magnifiques.
Un sentier touristique traverse le village et mène à un belvédère situé en haut de la montagne, après pas moins de 752 marches. Mais la vue en vaut vraiment la peine ! On aperçoit même le lac Saint Jean, au fond.
Retour mouvementé
Malheureusement,il nous faut repartir car nous n’avons plus que deux jours avant de rendre le minivan. Nous mettons donc le cap au sud, et direction Québec.
Nous arrivons dans la ville en soirée, et nous nous installons à l’Auberge de la Paix, où nous avions déjà dormi à l’aller. Nous avions prévu de visiter Ottawa le lendemain, mais nous apprenons qu’une tempête de neige arrive dans la nuit, donc nous décidons de rentrer plus tôt que prévu à Rochester.
Le lendemain, nous regardons par la fenêtre et nous constatons que la météo avait vu juste : il a neigé toute la nuit et toutes les routes sont enneigées d’une bonne dizaine de centimètres. La gérante de l’auberge nous conseille de partir le plus rapidement possible car des vents violents sont censés arriver en ville dans la journée. Nous prenons donc la route dès 9h, direction Montréal puis Rochester.
La sortie de la ville de Québec est assez difficile ; il neige toujours, la visibilité est mauvaise, et la chaussée est assez mal déneigée. Nous parvenons enfin à prendre l’autoroute.
Nous traversons Montréal, et arrivons à la frontière en fin d’après-midi. Après avoir écoulé nos derniers dollars canadiens à la duty free shop, nous sommes de retour aux USA et arrivons à Rochester en début de soirée.
Bilan du voyage
Ce voyage aura été vraiment été une réussite. Même si je regrette un peu que beaucoup de musées ou d’activités soient fermés pendant cette période, les paysages étaient magnifiques et typiques de la région. Le Canada est vraiment un pays où j’aimerais revenir plus tard, probablement en automne ou en hiver.
Au final, nous avons parcouru pas moins de 1663 miles soit 2676 km en 11 jours. J’ai pris plus de 500 photos, et celles que j’estime être les meilleures sont disponibles sur Picasa ou sur la page de photos.
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