Segmentation fault

Retour en France

22 mars 2009 – 19:28

Voici enfin le dernier article de la série « Un semestre aux Etats-Unis« , qui au passage en totalise déjà 37…

Nous sommes le lundi 9 mars, il est 10h. Se lever a été un peu dur, principalement à cause du décalage horaire que j’ai accumulé en revenant de Las Vegas (+3h) et avec le passage à l’heure d’été qui  eu lieu juste après, comme par hasard (+1h). Et bien entendu, je m’apprête à reprendre +5h avec le retour en France. Bref, que du bonheur en perspective.

Loi de Murphy

Je plie rapidement ce qu’il me reste de bagages, dit au revoir à mes collocs, que j’espère vraiment revoir (peut-être en Europe !). Je n’arrive pas encore à croire que dans moins de 24h, je serai chez moi. J’arrive à l’aéroport Rochester, et me dirige vers le comptoir de check-in des bagages. Il est 10h25, les papiers que j’ai indiquent que mon 1er vol (Rochester – New York) est à 13h, j’ai donc de la marge. Jusqu’ici, je n’ai jamais loupé d’avion, donc pourquoi ça commencerait maintenant ?

Eh oui, pour mon dernier vol, il a fallu que je sois maudit. Après avoir montré mes papiers à l’hôtesse de Delta Airlines, celle-ci me dit que mon vol a été en fait changé. Il a été replanifié à 12h, et l’enregistrement des bagages vient de se terminer il y a 5 min. En d’autres termes, je l’ai dans l’os.

J’ai beau contester, dire que je n’étais pas au courant, que ce n’est pas moi qui ai réservé, rien n’y fait. Elle n’y peut rien. Elle me dit que je vais pouvoir changer mon billet, mais que je ne pourrais très certainement pas partir avant 1 jour, et encore, s’il reste de la place. Des coups de fils sont passés à American Airlines et on me dit d’attendre. Là, je commence vraiment à avoir peur…

Au bout d’une dizaine de minutes, on me dit d’aller les voir. Sur place, j’apprends qu’il reste des places dans un vol partant à midi avec une correspondance à Chicago, moyennant 65$ de pénalité. Je la paye sans broncher, vu que c’est ma seule solution pour rentrer dans les temps. Je peux enfin franchir les contrôles de sécurité, et embarquer pour Chicago. Ouf, j’ai vraiment eu chaud ! A Chicago, je dispose de 3h pour changer d’avion et prendre le Boeing 767 qui me ramènera en France. Aucune difficulté majeure rencontrée, cette fois-ci.

Home sweet home

Dans l’avion, j’entends à nouveau du français, ce qui me provoque une sensation assez bizarre. Avant de décoller, le pilote annonce que nous allons rencontrer des turbulences « sévères » pendant la 1ère heure… Décidément, c’est mon jour de chance.

Après avoir décollé, l’avion se met à trembler, mais c’est finalement moins pire que ce que je pensais, et ne dure qu’un petit quart d’heure. Nous survolons le nord des USA, le Québec, puis l’océan Atlantique.

J’atterris à Paris le lendemain à 7h30. Après avoir récupéré mes bagages, je suis content d’apprendre que je n’ai pas à passer par la douane. Après avoir été accueilli par mon père, je rentre enfin chez moi, ou je vais pouvoir récupérer et me reposer une petite semaine avant de commencer mon stage.

Bilan

Je suis resté au total près de 7 mois aux USA, et ce voyage a vraiment été inoubliable. Je l’ai dit et le redis : c’est définitivement une expérience à faire si vous en avez l’occasion. Je ne dis pas que ce fut rose tous les jours (surtout pas le dernier)… Mais avec tout ce qu’il y a de bénéfique, aussi bien sur les plans linguistique, culturel et humain, cela en vaut largement la peine. Cela m’a plus que jamais donné envie de voyager de nouveau. Les Etats-Unis me manquent déjà. J’espère que je ne vais pas déprimer en repensant à tous ces bons souvenirs…