Guide de survie pour Français aux États-Unis
24 janvier 2009 – 2:26Avec un titre comme ça, vous vous attendez surement à un article qui concurrence le Guide du Routard… Bon, soyons clairs, ça serait exagérer. Il s’agit plutôt d’un ensemble de réponses aux questions que l’on peut se poser avant de partir, ainsi que des astuces pour se faciliter la vie sur place. Cela fait déjà un certain temps que je comptais l’écrire, mais je n’ai jamais eu le temps, et j’ai préféré attendre pour l’enrichir en idées. Tout ce que je dis ici n’est issu que de ma propre expérience, ne prenez donc pas mon avis comme étant absolu…
Communiquer
Appeler aux États-Unis
Aux USA, les numéros de téléphones ont 10 chiffres, comme en France. Cependant, ils ne sont pas groupés à la façon XX-XX-XX-XX-XX, mais comme cela : XXX-YYY-YYYY. Les 3 premiers chiffres sont l’indicatif de la région, qui varie selon l’endroit où vous la personne que vous voulez contacter se trouve (ou a acheté son portable). Par exemple, pour Rochester, c’est 585. Quand votre propre numéro possède le même indicatif que votre interlocuteur, vous n’êtes pas obligés de composer ces 3 chiffres. Pour joindre un numéro US depuis l’étranger (France ou autre), l’indicatif national est le 1 (à rajouter devant les 10 chiffres du numéro). Même chose pour le Canada.
Téléphones portables
Si vous souhaitez utiliser votre téléphone portable français aux USA, assurez-vous qu’il soit tri-bande (les USA n’utilisent pas la même bande de fréquence que l’Europe). Si ce n’est pas le cas, il ne marchera tout simplement pas. De plus, vous aurez certainement une option à souscrire auprès de votre opérateur pour vous autoriser à appeler à l’étranger (option gratuite la plupart du temps, mais rarement activée par défaut). En arrivant sur place, il se peut que vous ayez à toucher à une option pour le faire basculer sur la plage de fréquences des USA (GSM 1900).
Enfin, gardez à l’esprit que les communications US – France (même US – US) depuis votre téléphone vous reviendront très cher, à moins d’avoir une offre spéciale. La meilleure solution est, selon moi, d’acheter un téléphone portable sur place. Si vous ne restez pas longtemps (moins d’un an), préférez un plan « Pay as you go« , il s’agit de cartes de rechargement. Ne vous faites pas avoir par les vendeurs qui vous inciteront à souscrire à un abonnement d’1 ou 2 ans minimum…
Skype
Si être devant votre ordinateur ne vous dérange pas lorsque vous appelez, il y a Skype. Il vous suffit d’avoir un micro et éventuellement une webcam. Son principal intérêt est d’appeler ses contacts Skype gratuitement, mais il est aussi possible d’appeler n’importe où dans le monde à des tarifs plutôt intéressants (rendez-vous sur le site de Skype pour les consulter). Combiné au wifi, il devient vraiment facile de rester en contact avec ses proches, même en déplacement (dans un hôtel ou un café, par exemple).
Je l’ai déjà dit dans d’autres articles : les Américains sont vraiment fans de Facebook. Ils s’en servent pour planifier des événements (partys, meetings divers), chatter, publier leurs photos, et raconter leur vie. Il faut avouer que c’est assez pratique…
Se déplacer
Les bus
A Rochester, le réseau de bus est assez minable. Un bus part toutes les heures pour aller en ville en passant par des multiples détours, pour au final arriver au bout de 40min. Le dernier bus étant à 17h, si vous le ratez, vous avez le droit de rentrer à pieds. Je n’ai jamais testé les bus dans d’autres villes que Rochester, donc je ne me prononcerai pas, mais j’imagine qu’ils sont mieux. De toutes façons, ça ne peut pas être pire…
Cependant, si vous souhaitez faire des longs trajets (plusieurs heures / jours), vous pouvez aller voir du côté des compagnies comme Megabus et Greyhound, qui relient pas mal de grandes villes. Les trajets sont généralement peu chers, mais durent assez longtemps. Je n’en n’ai jamais pris, mais il paraît que ce n’est pas si mal.
Le métro
Si vous êtes dans une ville disposant d’un métro, n’hésitez pas : allez-y ! Outre ses petits désagréments, surtout quand il y a du monde, il reste un des moyens les plus rapides de circuler en ville, sans avoir à se préoccuper d’où se garer. Sa qualité varie beaucoup d’une ville à l’autre ; à New York j’ai trouvé le métro plutôt malsain (très déconseillé de s’y aventurer la nuit) et assez sale (les rats qui se promènent sur les rails ne sont pas rares). A Boston et Washington, par contre, c’était beaucoup plus propre.
Le train
Je vais être très succinct : honnêtement, je n’ai encore rencontré personne m’ayant donné une critique positive du réseau ferroviaire des USA, qui est connu pour ses retards très fréquents et pour sa lenteur.
L’avion
Le moyen de transport ultime pour les longues distances, beaucoup moins cher qu’en France (compte tenu des distances), enfin à condition de s’y prendre à l’avance et de sélectionner avec soin les compagnies. Jetblue est en particulier très intéressante, mais n’affrète qu’un nombre assez limités de destinations. Sinon, les comparateurs tels que Expedia Travel ou Opodo sont assez utiles car ils vous permettent d’avoir une meilleure vue des prix offerts par tout un ensemble de compagnies.
La voiture
En dehors des villes, pour des trajets à longueur modérée c’est LE moyen de transport par excellence. Seul problème : trouver ladite voiture. Plusieurs solutions : se faire des amis qui en ont une (ça marche !) ou en louer une. Pour un road trip à plusieurs, rien de tel qu’un mini-van ! Attention toutefois dans certains des états (la plupart), pour ceux de moins de 25 ans, une taxe s’ajoute au montant final… et le fait quasiment doubler ! Avec certaines compagnies, louer un week-end revient moins cher qu’en semaine. Bien entendu, plus on est, moins ça revient cher en divisant les frais puisque la location ne dépend pas du nombre de passagers.
Cependant, pour ce qui est de la ville, il faut trouver où se garer. C’est comme en France, mais en pire, car il n’y a pas autant de parkings…
Le taxi
Lorsqu’on n’a pas de voiture, et pour des courts trajets (en ville et périphérie), c’est pour moi le moyen de transport le plus rentable, à condition d’être plusieurs. Les compagnies sont très nombreuses ; il n’y a qu’à se déplacer vers un taxi (comme dans les films !), ou bien décrocher son téléphone.
Se loger
Hostels / Auberges de jeunesse
Si, comme moi, vous n’avez pas envie de dépenser une somme phénoménale juste pour avoir un lit pour une nuit quand vous êtes en vadrouille, allez dans une auberge de jeunesse ! Pour environ 20$ par nuit, c’est la solution la plus économique pour se loger. En plus, le petit-déjeuner est parfois compris, il y a une cuisine pour se faire à manger, et le wifi est souvent présent. Pour trouver une auberge, ma technique, plutôt simple, est d’abord de comparer sur Hostelworld.com, puis de chercher l’auberge sur Google afn d’essayer de trouver ses coordonnées directes ou son site Internet. Ainsi, on évite de payer les suppléments de réservation…
Seul petit inconvénient : les auberges de jeunesse se situent majoritairement dans les grandes villes. Si vous partez au milieu de nulle part, vous risquez de mettre un certain temps avant d’en trouver une. Vérifiez à l’avance !
Divers
Prises électriques
N’espérez pas que vous allez pouvoir brancher vos appareils électriques français directement dans les prises américaines (et canadiennes). En effet, elles ont deux différences majeures :
- La forme : les deux trous sont rectangulaires et non pas ronds.
- Le signal délivré : En France, c’est du 230V à 50Hz ; aux USA, c’est 120V et 60 Hz.
Pour ces deux problème, il y a deux solutions, ou presque. En ce qui concerne la forme, vous pouvez vous procurer un adaptateur US – France dans un magasin spécialisé ou en grande surface, pour un prix assez bas (moins de 10€). Pour le voltage et la fréquence, c’est plus délicat :
- Les ordinateurs portables, disques durs, chargeurs (de batteries, téléphones portables…) sont le plus souvent livrés avec un bloc adaptateur qui fonctionne aussi bien en France qu’aux États-Unis. Il suffit de regarder sur l’étiquette du bloc et de vérifier que 120V et 60Hz se situent dans la plage de fonctionnement.
- Les autres appareils qui n’acceptent que le 230V @ 50Hz (souvent les sèches cheveux, rasoirs électriques…) nécessitent l’utilisation d’un convertisseur de courant, dont le prix est très certainement plus élevé que l’adaptateur. Je n’ai pas eu à en utiliser donc je ne suis pas au courant des plages de prix, désolé.
En tout cas, si vous ne savez pas si votre appareil fonctionne avec les normes américaines, je vous déconseille fortement de le brancher, même avec un adaptateur (qui, je le rappelle, ne contourne que le problème de la forme des prises). Vous risqueriez de l’endommager. Le mieux est de se référer à la notice, à quelqu’un de plus expérimenté… ou bien d’acheter un appareil sur place (si le prix du convertisseur est élevé, c’est parfois la solution la plus rentable).
Petite astuce : une fois que vous disposez d’une prise où vous pouvez brancher vos appareils français, vous pouvez sans problème utiliser une multiprise pour disposer de plus de prises… C’est comme ça que je fais dans mon appartement : un adaptateur sur lequel est branché une multiprise, avec mon ordinateur, disques durs, etc.
Étages
Si vous entrez dans un bâtiment et devez vous rendre au 1st floor, que faites-vous ? Vous vous dirigez vers les escaliers ou l’ascenseur le plus proche, et grimpez d’un étage ? Eh bien non ! Chez les Américains, le 1st floor est le rez-de chaussée. En effet, ils commencent à compter les étages en partant de 1. Troublant, même quand on est au courant ! Je ne compte plus le nombre de fois ou je monte un étage de trop pour aller en cours…
Horaires
Les Américains utilisent exclusivement le système horaire de 12 heures, où les heures sont comprises entrent 1 et 12, en rajoutant am pour le matin et pm pour l’après-midi. Ainsi, on ne dit pas 13h, mais 1pm. Attention, piège: midi correspond à 12pm, et non pas 12am (minuit) !
En parlant d’horaires, les grands magasins américains n’en n’ont pas vraiment, puisqu’ils sont souvent ouverts 24h sur 24, 7 jours sur 7. Il est donc possible de faire ses courses à toutes heures, même le dimanche…
Unités
Oubliez les kilomètres, les mètres, litres, kilos, degrés Celcius ; ici, on parle en miles, feet (pieds), gallons, pounds (livres), et degrés Fahrenheit. Ajoutez à cela le dollar à la place de l’euro, et ça devient le flou artistique ! A la louche, voici quelques approximations :
- 1 mile = 1.6 km
- 1 foot = 0.3 m
- 1 gallon = 3.8 L
- 1 pound = 0.45 kg
- 0°C = 32°F, et 20°C = 70°F (non, il ne suffit pas d’ajouter ou retrancher, il y a aussi un facteur multiplicatif…)
Vous pouvez soit apprendre par cœur les conversions, soit utiliser votre téléphone ou allez sur un convertisseur en ligne pour les faire pour vous.
Tips / Pourboires
S’il y a une chose qui marque les Français en visite aux USA, c’est sans aucun doute les tips, ou pourboires. En effet, là où le pourboire est assez rare en France, il est quasiment obligatoire aux States, car les employés sont moins payés. Serveurs, chauffeurs de taxi, guides… Dès qu’un employé vous rend un service, il attend un pourboire. Ne pas en donner est très mal vu, et vous risquer de vous le voir réclamer. Pour savoir combien donner, comptez généralement entre 15 et 20% de la somme totale. Ayez avec vous une réserve de billets de 1$, c’est assez pratique…
A suivre…
Je compléterai ce guide si jamais je me rends compte que j’ai oublié certains éléments. Si vous avez des suggestions ou des questions, n’hésitez pas !
4 réponses à “Guide de survie pour Français aux États-Unis”
C’est super sympa cette série :p. La dessus moi je dis bravo Emilien car c’est super utile d’avoir ce genre d’informations. Tu peux être certain que je serais là si il y a une suite à ce post.
Par Cyril le 24 janvier 2009
Pas mal comme article. @+
Par cyril le 12 mars 2009
Eh bien merci beaucoup car j’ai eu beau demander à plein de monde j’ai jamais réussi à savoir si midi était 12pm ou Am!!! et sinon je gère déjà pas o top l’anglais, alors je crois que l’américain s’est pas pour toute suite!
bon courage
Par Marion le 20 avril 2009
Merci beaucoup, très utile pour les novices!
Par ianis le 29 avril 2013